10 février 2011


 Quelques extraits en vrac du turbin verbale hors valeurs lucratives
(écriture, crachats, échecs)

- Plus grand chose dans les placards du beau matin, les placards aux volets fermés. Alors tout cela n’est que constats d’échecs et ne prétend à rien d’autre, qu’à l’accumulation fatigante de ces constats fatigués. Que ça a faillit ce matin encore, mon sommeil dans les failles, dans les brumes de mes nuits pour le brouillon d’une post-vie. L’avocat commence ensuite une plaidoirie  dans laquelle il soulève plusieurs points de nullité concernant l’arrestation de son client. Je lui avait bien dit que non, qu’il n’y avait là que des tranches de non-connaissances, au milieu des boites meublées de fines parois de solitudes. J’avais déjà faillis hier, le travail était toujours-déjà défait, et mon sommeil morcelé de vie. Entre des yeux ouverts qui n’ont hâtent que de se voir refermés. -

 - C’est trop, je dois travailler l’inertie de ma mort. Des villes, des voitures, des gares, des aérodromes, des abris bus, des abris-vies. Je serais en retard, conscient de l’avance sur mon retard, je n’ais pas que faillit, j’ai recommencé. Tout recommencé, tout réécris, parce que trop vert, trop bavard, trop chien de faillance. Il n’y avait rien, s’en était trop. Il fallait scier les barreaux de ce placard de mort, plastiquer les acteurs bourreaux qui grattaient à notre place, les tireurs de sommeil. Saboter ce qui nous tire dessus, avec les balles que l’on fabrique. -
Il a sorti la langue à sa bouche.

- " Ça y est il a sorti sa langue. Il reste avec sa langue, transpercé. Et voila que lui aussi. Avec un très long sabre. Il a mis la pointe sur le ventre. Ah, il faut deux personnes pour pousser sur le sabre. Et le ventre. Un second sabre sur l’autre côté du ventre. Et le voila. Il est maintenant sous les yeux de l’assistance. Avec ses deux sabres dans le ventre. Il a l’air asse satisfait désormais."  -

- Le titre de tout notre envers, une sorte de nom de fonction, de poste. J’étais le poste et la fonction, comme poste de fonction. J’ai été au poste. J’avais aussi le droit de mort. Et la part de cotisation qu’il fallait. J’avais l’identité dedans. On m’avait identifié dedans. Maintenant, j’étais coupable de ma mort. Je travaillais à la culpabilité de ma mort. C’était mon poste. Mon petit pote de poste. Ma vie au poste. Dans un dossier plein de vide.  -

- Les cartes légendaient, ne laissant la place pour aucun de nos trajets perdus. Nous nous sommes retrouvé dans ses plies. Notre inexistante géographie, et ses petits recoins à habiter. -

 - Double lecture. Nous en sommes là. Deux plans de départs. Le fil gras de la pensée. Hebdomadaire. Et la petite mort du mot vie. Plusieurs fois par jour. Puis ces indications, des phrases en pante. L’inclinaison qui rattrape le fil gras de la pensée et le tissage de vie et de mort qu’il y  a    e    n    t     r    e .  -

 - Mais souvent de sobres indignations, de piètres jeux et des territoires toujours plus ou moins vastes, mon petit siècle et mes cartes sans légendes. Ses ruelles de pavés qui me promènent vers les mêmes arguments, les routes au traçage vibrant la nosée. Ces jambes que l’on me dit être les miennes qui me suivent ou que je suis, la vue perturbé de milles luminaires,  poursuivre le phare et quitter cet éternel retour de chalutier.   -
 
- La métropole est balayée, de toutes les traces de vies, de ces nuits qu’il faudra bien oublier, si le court comme jeu reprend son tour. Notre vie jusqu’au jour, après la nuit, lorsque l’ennui reprend son court .-


IL EST BIEN TÔT POUR DES CORPS SI PEUT PRÉPARÉ AU JOUR.
Le matin, vos envolées, vos conquêtes, ses devoirs, l’accumulation de ses déceptions, balayez donc les traces nocturnes de nos empreints, le sommier c’est le travail,

                                               Bonne nuit debout.

Les fautes serons celles du lecteur.