Anonymes (série)
photographies, 2012/2013
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(nous pourrions imaginer un dialogue mais il n'y a pas de tirets et le souffleur s'en est retiré.
il y a des trous sur le planché et la salle est vide. Le spectacle est terminé.)
(...)
Dans le vide froid et terrifiant de la chose à poursuivre.
Alors écrire -ici- ce serait poursuivre.
Le total inconnu de l'espace plat
à mettre en pâte ou sur patte.
Nous pourrions recommencer ainsi.
(...)
Dire ce qui recopie l'être.
Cette solide histoire solitude
Que l'être est absent tout autant présent qu'absent.
L'être en grève. Tout entier. Impermanent.
(...)
(...)
ça boue ça met tout bout à bout la ville est au bout de ses possibles
la ville penche donc tout dessus penche (à l'inversé)
Bout à bout les maisons bout à bout les rues les voix les trachées les tranchés
Bouche à bouche tout ça fait son petit pâté.
Son pâté de métropole creuse.
tu rentres tes ronds dans la fente de la ville pour lui tirer son jus
pour faire le contre-poids pour faire le tour de manche le tour de carte
tu fais péter la carte dans les ruines et le jus te sèche la ville t'a cuit.
(...)
Nous marchons l'abandon
où le monde monté en pièce est démonté mis en pièce
Refait.
Pour qui ce décors.
Pour combien de temps.