12 mars 2013

Des silences


Extraits/fragments d'un long texte en cours
non chronologique ni mise en espace
fevrier, mars 2013

( écrire pour )

Je m’applique à séparer des silences. à les ranger. Les classer. Les identifier. J’identifie les silences que vous me tendez. Voila tout.

Il écrit qu’il recopie la vie. Qu’elle veut en découdre. De tout ces petits arrangements. Quelle était la couleur du ciel dans les mensonges d’une peinture de maître. De quoi suis-je l’auteur. Je vous ôte le silence et le schéma se répète. On recommence. Le théâtre de mon ventre. Le plateau de ma tête. Le balcon de mon cœur. La court de ma mémoire. Le jardin de mes restes. Le paradis de ma jeunesse. Émeute rime avec poésie. Le chant tourne de l’oeil. Et les souvenirs restes comme des épaves. Marcher dans cette rue mal éclairée. Marcher. nez à nez.

J’ai mis mes deux mains en bol. Puis je suis allé cueillir cette eau là. J’ai appris par cœur. à la poursuite du temps. J’ai rencontré. J’ai retenue. J’ai porté cent visages et le même cœur. Fait cent pas tourné autour tout autant. Le même cœur. Et une fatigue fixe. L’obscurité d’écrire  écrire c’est obscure. L’opacité de mon être. La brûlure de ton regard. J’ai fais le mur. Face aux lumières décadentes. J’ai perçu l’obscurité des temps. Le leurres de tout ce qui scintille. Mettre le feu aux rampes. Voila tout. Se défaire de toute projection. Deux. Devenir. être. Toute les promesses irrésolues. Des contes de fées. J’ai appris par cœur. Cent visages. Fragment de masques. Torpeur d’auteur et petites exigences patronales. Je me suis souvenue. Et s’en est terminé. C’est fini. La chose est saturé. J’ai pris le pas de côté. Et toute cette bonne disposition à la mémoire. L’archivage est saboté. La retenue. Le classement méticuleux et ordonné. Je ne joue plus le jeux chronologique du défilement. Mortifère. Tout ces éclats. Ces morceaux de fuite. Je suis fatigué. Je cette représentation du cheval abattu. J’ai dans mes yeux toute l’inquiétude née de votre attention. De toute cette accumulation de regards et de mots. Voici venu l’heure de la retraite. Je sors du rang, vos rondes habituelles ne m’amusent plus. J’ai porté cent visages et le même cœur. Comprenez. Ou suivez moi. Retranchez vous. L’heure n’est plus à la prose-presque. Sans sujet. Sans suite. Sans drapeau. Sans fin.