20 juin 2012

Juin2012


 à venir / en cours :

Exposition
dessins, papiers
du 4/07/2012 au 26/07/2012
vernissage le 5 juillet de 18h à 20h
Galerie La Ferronnerie, 40 rue de la Folie-Méricourt-75011 Paris
Métro Oberkampf

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C’est en reste. Un monde délabré, ses restes, oui, ou l’après toujours, puis ce que tout avant est déjà passé, dépassé par. Nous ne pouvons pas continuer à écrire comme ci la langue n’était pas morte. Faire bouger le cadavre, remuer le noyé, cet être à verbe noyé. Remuer notre propre langue morte tout dire du livide, continuer à fêter, danser sur les larves, à chercher d’autres vers parmi les pieds. Il y a tout cela, et toute la chose espérée, attendu qui est déjà passée (encore), trop vite, imprenable, envolée. Oui, quelque chose c’est abîmé, est abîmé, abîme. L’herbe sous les pieds qui sèche la suée qui coupe le chique ou le vent poudré le vent en fleur qui arrose les artères bouche les entrées fait dérailler les voix. Nous nous sommes essoufflé, un nouveau siècle et tout à terre tournante tout autour bâclé, puis recommencer. Chaque jour un nouveau siècle (répété) une autre centaine d’année et les mêmes entrailles du temps séparées de ses porteurs, amaigris, épuisés, de traîner encore et encore, le poids des lumières inversées. La ligne est confuse, estompée. Parmi les ombres claires, les denrées volatiles, ces coups de vent maladifs, quelques arrêtes, inquiets de ne jamais en être assez. Ne jamais être à point, soulevé, par les intempéries sereines, les tempêtes sobres et attachantes, celles qui savent mettre en tapis, le vernis de vos intérieurs. Toute cette suite de mots sur un buffet froid de papier, qui pour vous n’évoque que les restes ; amuse-gueules.

Nous cherchions à évider les manques, se rendre semblables, invisibles.
Comment les échanges ne se sont pas faits. ON ne laisse rien passer. 
Nous n’avons rien retenu plutôt tout autour laissé fuir, disparaître, 
vers d’autres marches d’autres territoires, de nouvelles ruines.

« Comment survivre sans la poésie, et la politique révolutionnaire»
J.M Rouillan