17 juillet 2015

072015







 peinture :
quelques recherches en cours

 

15 juillet 2015

en cours










extraits, détails, collages en cours de réalisation
seront présentés au Mans en septembre prochain

Premier faux




Dans le monde réellement renversé,
 le vrai est un moment du faux

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Premier faux : Dépassement de l'art
peinture, 2015 


 

7 juillet 2015

SOMA01 / MP60 / 2015




Couvertures de vinyles 
réalisées à la main
pour le dernier album de Monsieur Saï
200 exemplaires
photographies + typographies et logos
intérieur : un dépliant texte + dessin
4 couvertures différentes
labels : 
soma production (fr) 
 milledpavement (us)
2015
 



 




 





L'un dans L'autre


Texte + livre

L'un dans L'autre, 2015
texte en cours 
livre fait main contenant le texte et 5 dessins originaux
12 pages en carton, acrylique et encre noire.














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 L'un dans L'autre (extrait)


On s'hurle l'un dans l'autre l'un dans l'autre qu'on écrase sur lequel on s’épanche on se voit l'un dans l'autre on se tais et on recommence on finit toujours par y revenir d'ailleurs on y revient comme dans un trou qui nous ressemble on se fatigue nous nous fatiguons l'un dans l'autre nous étions écrasé l'un dans l'autre nous nous sommes multiplié l'un dans l'autre hurlé poussé divisé l'un dans l'autre nous étions en marche nous avons marché nous nous sommes marché dessus marché dessus jusqu'à traverser l'autre jusqu'à lui marcher dedans le traverser nous nous sommes marché dedans nous glissions l'un dans l'autre comme dans une rigole / mais il n'y a rien de drôle ni dans l'un ni dans l'autre nous coulons nous dégringolons l'un dans l'autre nous dégobillons tout de l'un de nous et tout du trop que l'on est et du plein de soi que nous essorons chaque jour l'un dans l'autre débordant l'un dans l'autre suffoquant l'un dans l'autre en profondeur en question l'un dans l'autre et ce que nous ménagions l'un dans l'autre le rangement l'éviction puis la recherche de ce qu'il reste quand on tri ou que l'on cueille l'un dans l'autre que l'on cherche où que l'on échappe l'un dans l'autre on se pend à qui le doit jetant l'assise comme l'assiette hors de soi l'un dans l'autre éloigné l'un dans l'autre répété comme nous nous sommes tordus frottés touchés brûlé quitté l'un dans l'autre nous n'avons fait que nous quitter et tirer les joies de l'esprit nouveau que nous quittions l'un dans l'autre on se regarde on se reproduit on se reprend on se surprend à contempler l'un dans l'autre la chute des formes et des uniformes de toutes fonctions l'un dans l'autre et sa destitution de ventre sa destitution de bras sa destitution de tête où la durée reprend l'un dans l'autre séparé l'un dans l'autre en avant l'un dans l'autre bouclier l'un dans l'autre bouche état salive langue dans l'autre tourne dans l'autre tourne autour de l'autre langue tiré retenu par l'autre langue dans la langue trouée par elle à l'extérieur d'elle en sortie d'eux l'un dans l'autre fratricide méprise autorité pouvoir l'un dans l'autre esclave salive tremblement et trompette de l'autre mirage de l'autre armée de l'autre charge dans l'autre à travers soi recule l'un dans l'autre nous nous faufilons nous nous accrochons nous nous défilons l'un dans l'autre et l'univers en nous coule se fait petit ne se vois plus nous intègre l'univers nous habite l'un dans l'autre nous logeons nous patentons nous opérons dans nos creux nos croisements nos mises à nu l'un dans l'autre nous portons le poids des temps la charge inconnue de notre mémoire l'un dans l'autre abrasif l'un dans l'autre hurlant l'un dans l'autre retenue nous nous regardons nous nous regardons sans bouger nous nous regardons nous nous observons on cligne des yeux doucement on à le visage l'un dans l'autre nous nous noyons nous constatons la noyade de notre histoire les deux pieds enfouie dans le noir du sol la chaleur du sol l'épaisse pesanteur de son étrange gravité et tout l'impossible des destinations que nous achevons l'un dans l'autre nous nous frayons on nous rassemble nous dispersons nos restes l'un dans l'autre nous hurlons nous nous hurlons l'un dans l'autre notre solitude l'un dans l'autre hurlé poussé divisé l'un dans l'autre enfermé enveloppé mis en branle déformé reconstruit l'un dans l'autre nous nous cherchons l'un dans l'autre nous nous poursuivons dans la langue l'un dans l'autre sécheresse l'un dans l'autre siècle à trou.








1 juillet 2015

été ( conjugué )





sédition 1 
encres, papier 300g 50x65cm

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un été sans contraintes, d'expérimentations et de prolongements.
Je publie en ce moment plusieurs dessins par jour sur un réseau social bien connu. 
( Compte rendu en septembre ou suivi possible. )

Puis deux expositions à venir,
au Mans, en septembre et novembre 2015 :

Poursuites psychogéographiques
dérives métagraphiques

Infos et images en septembre. 

Je publie aussi ici quelques extraits d'écrits.
 à très bientôt

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Pour G.J. Wolman
21x29,7cm, papier carton


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 " la guerre ne fait que continuer

dessin réalisé pour le nouvel album éponyme de Monsieur Saï
L'album sortira en format vinyle et digitale dans les jours qui viennent
je réaliserai les couvertures, à la main, 200exemplaires.
Ce dessin sera reproduit dans un dépliant joint à la pochette,
avec les paroles. Il y aura 4 couvertures différentes.


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TEXTES
écriture en cours :



Constats, 2015
( extrait )


1- Mouvement d’eau. Eau (allers). Ressac. Chaque obstacle est amplifié. Mouvement d’eau marque le sol. Retient. Mouvement d’eau devient mouvement du sol. Mouvement dessiné en empreinte. Traces. Puis effacé. Remarqué. Mouvement remarqué de l’eau.


2- Sol dur. Corps lourd. Corps marquant le sol. Sol marquant le corps. Réversibilité.


3- Sur la petite commune. Geste partagé. Mouvement d’émeute. Avant construction. Ou brèche. Sans construction à la suite. Sans suite autre que le souvenir.


4- Voyage. Nourri l’homme. Conscience d’un retour (daté). Situation avec une fin. Sans conscience de retour (daté). Voyage perpétuel (fixe). Atopique (géographies variables)


5- Mouvement d’eau descendant. Production des nuages de sables. Appauvrissement du sol. Gradation. Dégradation. Stabilisation. Mouvement d’eau ascendant. Brouillard de sable. Anarchie de l’eau et du sable. Court arrêt. Mouvement d’eau descendant.


6- Sol dur. Invariable.


7- Sur le souvenir de la petite commune. Commune de temps et de lieu. Événement succinct. Place publique. Gazage. Refus. Retrait recul des forces de l’ordre banalisé(es). Gazage. Retrait pour éviter arrestations. Projectiles. Encerclement. Corps de gaz. Brûlures. Toux. Bile. Rejets. Retrait civile et policier.


8- Genoux pliés. Pieds vers l'intérieur. Cuisses (muscles) tirés. Dos tiré. Nuque tirée. Bras longs. Poignets fins supportant mains longues et lourdes. Particularité ossature colonne deux crochets au lieu d'un.


9- Avenue moyenne. Graviers.


10- Avancer vers (eau). Des trous en cône ou cône inversé. Sol mouvant. Avancer. Creuser jusqu'à l'eau.


11- Ascèse. Bourdonnement des os dans le corps. Exercice du refus. Détachement de la vue proche vers vue lointaine. (intérieur) Reconnaître l’indicible. Pliures (extérieur / intérieurs) Diminution de la vue (physique). Diminution physique.


12- La roue doit tourner pour tirer la pierre sous la pression du pied. Le vitriole mort la pierre. L'image monte. Jambe trop légère sur le bois. Pression bras longs. Vingt-sept passages. Le vitriole mort l'image. Fait disparaître.


13- Le plomb est fondu à 280 degrés comme Saturne.


14- Le vitriole mort l'image. La nuit ne passe pas.
15- Nous ne pas (dysfonction) le cœur tremble ( assuré)


16- Demain train 12h07 sans correspondance direct


17- Les barreaux durs du lit à monter nu ( pieds) . La chaleur dure à tenir haut nu (buste). Le dehors éteint sec patiente tiède (nuit) jusqu'à prêt dure (aurore) puis plus encore (barreau) écrasant titube droit tête aux yeux vers le bas (sol) Le sol vers la marche (décélération) tâcher de mourir puis revenir ( réveiller, acte de ) Quitter.

( ... ) 

26- Empêchement. User. Produire. Empêcher. En user. User de l'empêchement. Écrire. Écrire au fond (vers le fond/ un fond / à fond / ) En sortir (de). ( + ou – soi )


27- Il y a encore des châteaux. Il y a encre des familles. (qui dominent qui dominent) : -les terres – les hommes - les villes – les régions – les pays – les mondes .


28- Archaïque comme le présent perpétuel Archaïque comme toujours déjà Archaïque comme le plus proche Archaïque contemporain.


( ... )


34- Briques. Matériaux terre. Terre+eau+liant. Brique. (ocre/ocre rouge). Tassées retenues par. Coffre (matrice). Moule brique meuble brique. Briques sèches. Petits écarts/écartements. Fissures ou failles. Briques assemblées. Tenues par-. Matière fissible solide. Entre-brique. Devenir projectile (brise mur). Brique fait mur et brise mur. Brique est son inverse (possible de-). Pouvoir de brique simple.


35- (rapport lointain sur-) Milan. Ville, ville lointaine, ville italienne, ville inaugure, ville reçoit, ville rencontre, ville rejet, ville décors, ville dans ville, ville rencontre : bris/jets/joies/troupes/groupes/gaz/coups/feux. Ville feu. Milan. Mayday.


36- Retour au sol. Sol local. Table. Chaises. Quatre. Invariable ici. Retour au-. Bruit du sol fixe. Carrelage/mosaïqué/matériaux/terre sur terre. Tour, table. Poignée de main. Éruption vocale, momentanée.Banalité. Humaine banalité. (pouvoir de-)


37- (rapport sur-) : Promesses/visages/profit du vendredi soir/repas/repassé/profit de la lutte/politesse/interruption de la pensée/convenance/rencontre/inconvenance/poignée de main/offrande/maladresse.


38- (rapport 2) : Constat audible/rapports audibles. Parole. Rendez-vous. Semaine de stage. Stage. Responsabilités possibles/envisagées/projetées. Semaine de grève.


( ... )

53- Lieu du ban. Cercle des herbes rases entourées d'herbes hautes. Arbres. Lieu du ban


54- Cercle d'herbes rases. Arbre ( arbre central ) Ban. Cercle, herbe hautes, pont. Jeux (dit complexe) sport, zone sport (inoccupation perpétuelle). Herbes, pont, rails. Courant stable (Sarthe). Route, usines, cheminées d'usines, chemin allant. Longe : usines vides, rails, herbes hautes, complexe des herbes rases, langage des oiseaux, ban, arbre. (arbre central)


55- Train. Place assise. Place fenêtre. Trajet cinq heures. Train. Train rapide. Cinq heures. Départ LM arrivé M. Distance simple. Montagnes (+ou-) Plaines (+ou-). Arrivé. (souvenir de)


56- Tourner. Sac épaule droite dos sac épaule gauche dos. Avancer. Chercher. Lire le nom des rues. Le noms des rues inconnues. Suivre un chemin sans direction précise. Avancer. Tourner autour d'un même point.


57- Arrêt. ( arrêt simple) ( Jusqu'à demain. ) (après)


( ... )

65- Sac, Sac lourd. Lanière de cuire, sac de cuire. Brique, brique peinte. Brique écrite, brique adressée. Objet métallique, métal en rouille. Rouille en cours. Objet métallique à trou. Sac, sac évasé. Évasion de soi hors du sac. Sac à portées. Portée de siècle. Siècle évasé. Siècle à trou.


66- écriture sèche (tentative de), sécheresse l'écriture (de) rivière sèche, (ou à sec) siècle à sec, sécheresse (écrite) (entrer par)


67- Air chaud ( lourdeur). Redondance de l'air, air stable. Pas de vent. Vent absent. Absence de l'air ( lourdeur). Chaleur pesante, pesanteur de l'air.


68- Nudité de la plante. ( pieds) Nudité des talons ( pieds) Nudité des doigts (pieds) Nudité du corps sur la pierre froide. Cavités de la pierre sous la nudité. Aspérités de la pierre sous le corps. Caresse de la nudité sur la pierre. Corps nu cavité. Cavité de corps.


69- Regard impossible sur le corps. (projection de/du) La nudité ( érotisme possible). Impossible sur le corps. Rebond. Valons. Desirs.


70- étendu de la main. Longueur, longitude de la main. Allongement. Étirement de la main. Réalisation de la distance.


71- Coupelle métallique cuivre ou bronze. Probabilité du cuivre. Coupelle ou métal jaune. Métal léger. Coupelle de métal léger. Taille moyenne.


72- Petite pièce de plastique rouge. Pièce de plastique rouge pièce moulée. (Deux faces) : Crantée/creusée. Pièce (circulaire) (et/ou=) Cylindrique , de plastique rouge d'assemblage.


73- Couverture du crâne par un drap. Drap blanc. ( Faisant objet d'ombre). Corps d'ombre. Extrémité de la tête couverte d'un drap (blanc). Blanc faisant objet d'ombre.


74- Chaire superpose chaire. Frottement des peaux. Superposition d'érotisme en chaire. Perpétuelle patience / pouvoir de la vue. Vision ( projection de/dans). Restriction. Érection.


75- Voix étirée dans le temps. Voix longue. Voix sortie du corps chaud. Logique de sexe.


( ... ) 


( Constats, extraits. ( sélection imprécise et non corrigée ) -  Livre / liste / suite / débutée en janvier 2015. Rapports simples et tentative objective impossible, logiques contemporaines matérielles et sorties


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Nous inspirons, 2015
(extraits )



/ nous cherchons / un lieu / notre visage / nous n’avons pas de visage / nous ne voulons pas de visage / nous marchons / nous conspirons / nous nous retrouvons / nous sommes sans nom / nous n’avons pas de lieu / nous sommes lieux / nous passons / nous nous déployons / nous n’avons pas d’avenir / nous n’en voulons pas / nous sommes en sécession / nous sommes nombreux / nous nous cherchons / nous sommes commun / nous sommes debout / nous sommes en chemin / nous cheminons / nous méfions / nous offrons / nous aimons / nous refusons / nous sommes sans lieu / nous sommes partout / nous sommes en vie /


Il se rend. Le silence fermente et dure il fait rompre. Très peu ou superficiellement. La température augmente à mesure que la nuit passe il tombe à demain. Il faut se rendre au supermarché. N’avoir aucun avis devant les fromages. Il regarde les tranches de jambons. Rien ne s’épuise. La douleur l’endort comme le froid d’une musique autoritaire. Taper le code.
















On retourne d’où on vient.
De cet état de crue portée au corps.
nous traversons la route
la route nous traverse
On n’y peu rien.




D’ailleurs je ne suis nul part. Autrement je me déborde, noyé de l’intérieur. On repousse chaque jour à ailleurs et ailleurs au lendemain. Nous tenons le monde à bout de bras. Nous tremblons de tenir le monde, nous tremblants. D’où tu parles c’est déjà trop tard, le train déraille, c’est sont avenir prévisible, son horizon de fuite, d’instinct, le train tombe comme la longue peine nous est familière. Au loin il n’y a rien. Un portail gris un semblant de ciel qui éblouie. Dehors me déborde, l’eau est en moi et je me vide, je ne suis pas dans l’eau et l’eau n’est pas noire. Ce sont des vents crasses qui se frottent aux végétations du vide. Des paysages splendides qui ne m’atteignent pas, c’est une destiné d’homme sur une route bien écrite. Sur la tablette inconfortable d’un train régional que je haine et que je rêve et qui ne cesse de repousser sa panne. Je raconte tous ces parcours et les visages que j’ai pu croiser. La porte est pourtant blindé et le plateau souvent sec ou renversé. À heure fixe ailleurs m’endors. La multiplication des penthotal est bien réelle. Je me rêve ouvrier ou pendu mais je tiens je retiens. Incendiaire des cloisons invariables de mon quotidien. Quatre: invariable: toujours. Contemporain. Et cette petite fente qui me laisse voir d’autres murs encore, terrible loi. Pas de vagues ici, ni d’air. Des rats. De la croûte sèche des dents serrées. Ici, on écrit avec les ongles, sur du béton armé. Les cris nous bercent quand ce ne sont pas les nôtres. On ce dit que c’est déjà ça. Et qu’ailleurs, ça ne peut pas être pire. Et qu’ailleurs, on ne peut pas être moins libre.







je dois m’extraire, nous retrouver
 
 
 
Le terrain est vaste. On voit au loin qu’il se termine. Le terrain est vaste et aéré. Il n’y a pas de maisons.

On part de là. D’un corps de friche. D’une crue qui va si bien aux creux. Logiquement on regarde le soleil tourner autour de nous, logiquement on représente le soleil en rond.

Notre jeunesse est interminable et sans lieu.


Je suis en grève à l’intérieur.



Il dit qu’il s’enferme dans l’autre, mais c’est excessif.




Il s’endort dans l’eau comme à son origine. 
 
                               
 
                  VOS RUINES NOUS HABITONS
                                              combien, 


(... ) Au centre. À plat. Se démettre. On écrit par le milieu. Entre deux murs de terre de boue et de sac de terre et de boue.  On revient. On se plonge. On marche fer en main on trottine binaire. Je dois m’extraire. Me faire couler. Yeux fermés corps cosmos. Pour commencer je dois me noyer. Provoquer. Page manquante. On va donc comme tout le monde commencer ainsi. Nous allons aller. Chercher notre temps. Nous allons manquer. Dans les décombres de la tranché du texte. On va se faire lancer. Se débattre dedans. On a rien eu. Avancer tête en terre bras le corps. Fer en pointe. Ce sera le commentaire de notre quotidien. Elle laisse tomber le fruit de son épaule. L’image du fusil du bruit de la nuque brisée dans la vidéo. Je ici.  Une marre dans laquelle il nous faudra déchiffrer. Elle se défait entièrement. L’image. Devenir mutin. Chaque développement est diminué. Entrer mot de passe. Ce sont quelques courbes précises qui se joignent. Maintenant. Ce pourrait être un film qui ne commence jamais. Une diminution. On va devenir comme tout le monde. Un code. Nous allons apparaître. Habillé d’une peau par dessus les os et l’ombre.  Elle se tendre. Puis le récit sera refait. La nuque. La narration est incomplète. Comme tout le monde. Je vais devenir tout le monde. Faire des trous de boulettes. Je fus un enfant. Exploser en son centre le texte. Elle étend ses jambes le long de mes yeux. Je dois m’extraire. Méthodiquement. Teindre. Saboter toute suite logique. Tramer. Voir creuser encore des lignes des pupilles. Lui rentrer dedans par coeur dit-elle. Des ombres dessinées par l’éclairage artificiel du fond de la salle. Un cinéma vide dans un bateau ivre. De notre temps. Ou compléter. Je suis rentré dans la peinture puis ressorti. Littérature fragments. Suite. Elle s’attire. Documents. Commencer par une noyade. Rendre ou réparer. Sur table. Sauter par dessus les points. Taire. Rassembler les indices relier. En chien de fusil. Tous prêts à se faire charger. Le fusil de son lit. Hors société. Se déterrer. Embolisme. Faire une image fermée. C’est comme ça qu’on est est ce qui ce dit. Dans un bois. Un rondeau. Tremblant dans un liquide chaud.  Elle ouvre la bouche. Où tout vibre et vague. La trappe. Je me jette la tête la première. Une couche. Une accumulation de corps. La grève quotidienne. Je suis une corde ouverte sur la nuit. Son carton. On commence par s’étaler du milieu gonflé. Un cordon. On détale à l’intérieur de soi. Un habit d’os ayant pour fonction le tenant du manteau de peau. Puis c’est une bonne pelletée de terre. Dix ans de boite. Pour finir qu’on reçoit. Un tableau. On s’étire. Pour commencer je me suis noyé. Il lui a fallu aspirer le bois de ses cendres. Trinquer. Étalé sur ce long tissus ocre la colle de peau. Noyé dans les mots qui ne viennent pas. Peindre une première couche. Elle écarte ce qui la fait tenir. Tout est parti du centre. D’ici. D’un manque. Seconde couche. D’un gonflement. D’une volonté de ne pas. Dans le bourdon de mon crâne. Puis d’ici. Du mal-être des villes. Une surface blanche neutre blanc. Un arrêt de bus blanc lumière. Du sanglot des routes. Le corps est une caisse. Le corps se repose. Bourré de salpêtre. On remet un coups. On se double. Il doit croiser le trait étirer l’encre faire grossir ses signes noirs. Dans le silence des phrases. Une terre retournée. De tous les mots qu’il manque. Rien ne fonctionne pas nous. Sans image. Notre face du monde. Pores exacerbés tout coule. Fuit en avant. Des figure regardent. Par accident. J’ai pris racine. Elle laisse échapper son sexe par la nuque. J’ai enterré. Tout à fleuri du centre et poussé par la cime. Se mettre au point. Dos au début. Une jambe est plus haute que l’autre on voit la cuisse. On entend dire que tout brûle. Le fichus glisse jusqu’aux genoux. Courbé. Dos à la lumière. Crâne apparaît. Explorer les coins. Noir comme un signe. Sourd comme un chant. Une liberté en bois massif. Au bout de bras droits des mains tremblantes. Le creux de ses doigts. Crispé. La lettre A. Je commence sans préparation. Reprenez du dessert. Est la lettre C. Une suite de sous couches. Morts chacun sa plaque. Nous rejoignons le champs. Le costume du peintre. Le monde. On se demande. On tombe. Susurre. Je m’improvise. Je m’apprivoise. Je m’évite. Il faut bien passer par là. Perdu dans la langue. Tout effacé il ne dit rien. Il est mélangé. Scribe de bruit. Un ensemble de documents. Notes. Il ne dit plus rien. On en a trop fait. De découper les routes. Je parcours le paysage de sa main. De dire qu’il y avait une littérature surpassée. Son bras tombait dans le sens de son menton vers la courbe de son dos. Qui précède le moue de sa fesse tombant encore jusqu’au pied cet animal de forme. L’autonomie. Sur la table mis à plat tout. La poésie. Je vais me passer. Déjà fait. Dessiner le texte du milieu. D’extérieur c’est toujours comme si. Creuser dedans. Génération porte voix. Géographies dépressives. Chercher d’où ça vient. Les murs d’une pièce grise et molle sur lesquels persistent des marques d’ongles. Génération. Je vais diminuer. Me passer. Au parloir. Me pencher. À la barre. De ses coups. On peut être tue par la peur d’en avoir trop dit ou pas assez vu. Si je savais. Si j’avais lu. Patienter. J’ai démissionné. Elle s’allonge dans ma tête. Sur table dans le tableau. Mais je n’en sais rien. Et la forme. Il va falloir tenir son bout d’os. Il ne faut rien. Ni rebond ni flux car rien ne coule. Reflues. Rien ne suit. De dentelle. Chercher son temps. Ce qu’il laisse fuir. Et le fond. On va s’y tenir. Au fond. Changer le cap. Marcher. Essayer d’. Évacuer tout ces mots pendu en nous mots qui nous flottent au dessus. Il nous faut nous extirper du processus déçu d’une langue habituelle. On va s’évacuer. On va se tirer de là. Nous sommes vieux. Supposés. Comme le gars dans notre dos qui hurle sur le boulevard depuis des plombes. Il faut se tirer de là tout de suite. Héliosphan. Puis l’autre avec son verre. Se tirer des plombes. Plutôt que de rentrer dans le sujet. Il montre de son doigt son auréole. Tomber des nus. Traîner la nuit. Il faudrait se lécher. Celui du hurlement. Celle des herbes hautes. Elle est nu sans plus. Du chant de ses signes gris. Ou de la douleur physique oubliée des villes. Ce serait un film sans fin sa négation même éclairé d’encre noire. Un sous titre permanent. On regarde les figures de prêt jusqu’à voir dedans. Puis plus rien. L’étalement de ses courbes. La surpris est terminé. Nous pouvons constater que la figure n’est pas finie. Et le tableau. La philosophie. Nous nous transformons comme les arbres. Nous méditons. Il n’y a pas de fin en soi. Comme une nappe de ciel. Mais celui qui hurle depuis des plombes. Une multiplicité de petites fins en soi. Une multitude de cognes et de trous. De documents. De brumes. De petites fuites. Qui hurlent comme une bête. On s’étire. Nous cherchons un temps. La tranché. On s’étend par le centre. On fait des ronds des boucles comme des bourgeons des sabots. On se tiens. L’écriture. Feu en main. Nous bougeons la tête. Parole épaisse bourdonne bruit. Feu au corps. Pas en avant. Couper brute dans le texte. Tous ses matériaux aphones.  ( ... )


Je viens de lire que cette jeunesse n’avait aucun avenir, qu’elle n’en voulait pas. Je viens de lire que cette jeunesse n’avait rien à perdre. Sauf éventuellement la vie.
 
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Je ne parle pas en mon nom. Je est un prétexte. Je est un autre, bien connu. Un masque de plus. Je est une partie d’un tout fragmenté. Je est un poids. Je parle en mon nom. Je ne représente rien. Je ne parle pas. Je silencieux. Abusif. Abrasif. Je comme nous se meut dans un présent. Je est un arbre. Une tige. Un trou. 
 


Nous ne sommes pas grand chose, nous sommes tout petit, nous ne sommes pas sûr, on nous dit que nous choisissons, nous sommes autour d’une table, nous buvons ensemble, nous nous côtoyons, nous nous regardons, on ne nous regarde pas, nous nous moquons parfois, nous ne sommes pas méchant, nous nous serrons la main, nous nous croisons, nous occupons le temps, nous nous dissimulons, nous cachons notre tristesse, nous préparons des petits plats, nous sommes animés, nous combattons pour la vie, on ne nous entend pas, nous persévérons, nous cherchons, nous nous endormons tête-bêche, nous sommes en chien de fusil, nous sommes attentifs, nous sommes maladroits, nous sommes en route, nous ne sommes pas un arbre, nous disparaissons, nous nous tassons, nous prenons de l’embonpoint, nous sourions malgré tout, nous nous souvenons, nous franchissons le pas, nous avançons, nous nous évitons, nous avons le cœur sur la main, on ne nous laisse pas la place, nous sommes reposé, nous avons les yeux ouverts, nous trinquons, nous nous appuyons, nous décrochons, nous sommes silencieux, nous sommes dans le son, nous sommes sur le mur, nous sommes pieds nu, nous sommes porté disparu, nous arrosons, nous sommes à la rue, nous sommes en nombre, nous nous activons, nous tournons, nous avons le temps, on nous dépêche, nous avons le ventre serré, nous baillons, nous sommes à la pompe, nous ouvrons la porte, nous ne sommes pas le monde, nous sommes traversé, nous ne sommes pas pour, nous ne sommes ni plus ni moins, nous bougeons la tête, nous écrivons en dehors des pages, nous sommes patients, nous doutons, nous sommes entiers, nous sommes à l’ombre, nous sommes pieds joints, nous sommes proches, nous sommes dans le bruit, nous regardons vers le bas, nous sommes sur le bord, nous sommes seuls, nous sommes dans la nuit, nous retenons notre souffle, nous collectionnons, nous sommes en pente, nous sommes sur le côté, nous tournons de l’œil, nous nous souvenons, nous nous serrons la main, nous nous passons le mot, nous nous déployons, nous sommes lâché, nous sommes partie, nous ne sommes pas prévisibles, nous sommes saoul, nous sommes assis, nous sommes à l’écoute, nous discutons, nous traçons des lignes, nous sommes à temps, nous sommes au complet, nous sommes sur la route, nous décrottons, nous sommes lessivé, nous tournons, nous sommes désolé, nous nous approchons, on nous supprime, nous sommes retiré, nous ne sommes pas des cubes, nous nous inventons, nous sommes en vie, nous respirons, nous sommes aspiré, nous ne sommes pas certains, nous ne sommes pas aboutissants, nous sommes la nuit, nous fumons, nous sommes soufflé, nous sommes abrupte, nous tombons, nous cueillons, nous recevons, nous sommes dans l’attente, nous sommes appétissant, nous apprenons, nous nous disputons, nous nous soulevons, nous sommes étonné, nous espaçons, nous entamons, nous nous suivons, nous sommes tout à chacun, nous reniflons, nous sommes aspergés, nous coulons, nous nous agrippons, nous ne sommes pas d’avantage, on nous retient, nous nous échappons, nous ne sommes pas des socles, nous ne sommes pas des penderies, nous sommes pendant, nous mordillons, nous nous susurrons, nous ne sommes pas une récompense, nous nous convoitons, nous tremblons, on nous enregistre, nous sommes inquiet, nous sommes perchés, nous construisons, nous nous écrivons,  on nous ordonne, nous ne devons rien, nous foulons, nous sommes au bout, nous somme de retour, nous nous faufilons, on nous agace, nous sommes gris, nous nous rions, nous sommes éveillé, nous nous changeons, nous sommes en sueur, nous pensons, on nous chasse, nous sommes ceci étant, nous convergeons, nous ne sommes pas enjoué, nous ne sommes pas avenants, nous sommes à venir, nous ne sommes pas dans l’ordre, nous circulons, nous sommes dépourvu, nous sommes là, on nous indexe, nous ralentissons, nous sombrons, nous ne sommes plus, nous sommes entre, nous nous endormons, nous somme à l’écart, nous ne sommes pas dedans, nous nous traînons, on nous dispose, nous sabotons, nous ne sommes pas en service, nous sommes en retrait, nous nous retirons, nous sommes au hasard, nous nous réfléchissons, nous sommes en paix, nous sommes fatigué, nous nous déposons, nous flirtons, on nous assiège, nous sommes dans l’eau, nous chuchotons, nous grimaçons, nous sommes sans suite, nous nous assommons, nous nous remplissons, nous pataugeons, nous ne sommes pas grave, nous embaumons, nous nous frottons, nous nous poursuivons, nous poursuivons, nous pouvons faire la suite, nous ne sommes pas au bout, ne ne sommes pas encore, nous n’y sommes pas, nous sommes en soi, nous ne sommes pas fini, O nous reprenons, nous nous ajournons, nous sommes à bras le corps,  nous sommes bouché, nous sommes pleins, nous nous embourbons, nous sommes de loin, nous sommes diffus, nous sommes difformes, on nous donne froid, nous éteignons, nous nous répétons, nous gelons, nous avons la langue en mal, nous sommes étreint, nous ne sommes pas refrain, nous sommes refait, nous envolons, nous jouons, nous nous plions, nous sommes à la soupe, nous partons, nous sommes effrayants, nous trébuchons, on nous tire, nous chantons, nous répétons , on se répète, nous y revenons, nous sommes allongés, nous sommes éclairé, nous asseyons, on nous essaye, nous ne sommes pas une tuile, nous sommes en tôle, nous astreignons, nous promenons, nous attendons, nous fleurissons, on nous attend, nous sommes raide, nous poussière, nous ne sommes pas en cendre, nous fumons, on nous constate, nous conjurons, nous sommes à croupie, nous levons les bras, nous sommes face caméra, on nous frappe, nous nous frappons, nous sommes en friche, nous attentons, nous sommes fermés, nous sommes extraits, nous ne sommes pas à genoux, nous filons, nous brodons, nous lançons, nous nous frottons, nous sommes humide, on nous assèche, on nous trempe, on nous noie, nous sommes nue, nous nions, nous nommons, nous tombons, nous douillons, nous tirons la langue, nous étirons, on nous trouve, nous trouons, nous montons, nous sommes débris, nous rugissons, nous nous affaissons, nous développons, nous avons faim, nous sommes brûlé, nous patientons, nous sommes pédants, nous sourions, nous sommes endormis, nous sommes perdu, nous dormons côte-côte, nous plissons, nous sommes lourds, nous gonflons, nous sommes gonflé, on nous engueule, nous sommes déconcerté, nous sommes de concert, nous sommes des cons, nous concédons, nous concevons, nous n’avons rien à déclarer. 
 
 
Il y a cette musique et le feu qui ne prend pas. (La musique des trains des moteurs des pneus des avions, des habitudes, de l’absence)  La mécanique du temps.

« Je me contente du superflu. Le nihilisme romantique de mes vingt ans a viré au minéral. Il n’y a pas de guérison possible, et surtout, je n’en veux pas. J’avance en rond, les poings dans mes rêves crevés. Je vais. Que d’amours splendides j’ai noyées. »

«  La mélancolie un peu acide de ceux qui ont soldé leur enfance, et qui ne peuvent même pas hurler au voleur. »


Patrick Mosconi



-Nous sommes proches du commencement


nous expirons



 ( Nous inspirons, extraits. Texte / dispositif / livre de 47 pages achevé en avril 2015, manuscrit complet disponible sur demande